Histoires de mobilité – Episode n°3 avec Virgile Laroche
Peux-tu nous raconter ton parcours depuis ton arrivée dans l’entreprise ?
Cela fait 15 ans que j’ai rejoint DS Smith. J’ai commencé en alternance sur le site de Contoire, dans le cadre d’un Master de management et d’ingénierie logistique. Mes premières missions étaient centrées sur la logistique, avant que la notion de Supply Chain ne s’impose.
Après mes deux années d’alternance, j’ai poursuivi en intérim sur des projets de coordination logistique pour trois sites du Nord. L’objectif : harmoniser les pratiques et passer d’une logique d’expédition à une vision globale des flux, y compris la gestion des déchets.
Ensuite, j’ai été embauché à Contoire comme responsable amélioration continue. J’ai travaillé sur la mise en place de la TPM (Total Productive Maintenance) pour l’onduleuse. Puis, j’ai pris la responsabilité de la maintenance de la cartonnerie : un poste très exigeant, avec une équipe couvrant 60 000 m² d’usine. On doit tout gérer, avec les moyens dont nous disposons . C’est un marathon qui demande une implication extrêmement importante.
Après deux ans et demi, j’ai choisi de consacrer plus de temps à ma famille. J’ai pris la responsabilité de la machine à onduler, avec 40 personnes à manager. Une étape clé pour apprendre le management.
En 2020, je suis devenu Directeur de production à Contoire, puis Directeur de site à Gasny il y a deux ans et demi.
Qu’est-ce qui a permis cette mobilité selon toi ?
La confiance. Chez DS Smith, la mobilité interne ne repose pas uniquement sur des process RH : elle tient à des personnes qui croient en vous et ne vous mettent pas dans des cases. Quelques personnes clés ont été déterminantes dans mon parcours, notamment celles qui n’ont pas eu peur de nommer un directeur de site à 32 ans !
Bien sûr, il faut s’investir. La valeur travail et l’implication personnelle sont essentielles. J’ai été formé à la bonne école pour réussir, c’est-à-dire en étant constamment challengé !
Qu’as-tu appris sur toi-même ou sur l’entreprise à travers ces changements ?
La prise de recul. On ne manage pas des cadres comme on manage un atelier de production. Il faut adapter son approche, travailler la psychologie, comprendre le ressenti des uns et des autres, être à l’écoute de chacun individuellement pour construire une équipe solide et solidaire. J’ai appris l’importance de l’empathie et de la bienveillance.
Qu’est-ce que tu apprécies le plus dans ton nouveau rôle ?
La liberté d’action. Pouvoir mettre en place des projets, tester des idées, définir une stratégie industrielle avec mon équipe et la direction. Et voir les résultats !
Récemment, nous avons remporté le marché avec la Société Le Slip Français : un projet qui valorise le Made in France et le savoir-faire industriel. C’est grisant.
Si tu devais résumer ton expérience en un mot ou une phrase ?
Grisante ! Et je dirais : l’implication et le travail paient toujours.
Quel conseil donnerais-tu à un collègue qui envisage une mobilité interne ?
Osez, mais préparez-vous. C’est une chance incroyable, mais aussi un changement de vie. Il faut en discuter avec son conjoint, anticiper les impacts familiaux. Chez DS Smith, la charte de mobilité interne facilite les choses, mais c’est un choix à mûrir.
Qu’est-ce qui te plaît dans le secteur du carton ?
J’adore l’industrie. C’est concret, vivant, ça bouge, on apprend tous les jours. Le carton, c’est un métier passionnant, derrière une simple caisse, il y a une complexité et une créativité incroyables.
Je suis un véritable passionné et à 35 ans, je sais déjà que je ferai toute ma carrière dans ce secteur !