Emballage alimentaire : quelles solutions pour réduire votre empreinte carbone ?

L’emballage joue un rôle de premier plan dans le secteur alimentaire. Il préserve la nourriture, les protège pendant le transport, informe le consommateur et sert aussi de support marketing pour valoriser les produits en rayon.

Il a cependant un impact fort sur l’environnement. Entre l’interdiction du plastique à usage unique et les nouvelles attentes des consommateurs en termes d’écologie, les entreprises ont fort à faire.

Dans cet article, nous vous proposons un focus sur les problématiques typiques du secteur de l’alimentaire des supermarchés (emballage alimentaire jetable, à usage unique…). Nous vous présentons également des solutions pour répondre à ces enjeux et réduire l’empreinte carbone de vos emballages.

 

POURQUOI RÉDUIRE LE GASPILLAGE DE L’EMBALLAGE ALIMENTAIRE ?

 

LES IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT : L’EMPREINTE CARBONE

 

Le secteur de l’alimentation représente une source de pollution importante.

Contrairement aux croyances populaires, ce n’est pas le transport qui pollue le plus, même si son impact est massif, mais la production du produit. La quantité d’émission de carbone résulte des nombreuses étapes nécessaires à la transformation de l’aliment. 

Chacune d’elles, de la simple graine ou de la naissance d’un animal et jusqu’à sa mise en livraison à destination des magasins, restaurateurs ou autres, a une empreinte carbone plus ou moins élevée. Par exemple, le méthane rejeté par le bétail est un gaz à effet de serre dont l’impact est 25 fois plus important que celui du CO2.

À cela, il faut ajouter toute la nourriture nécessaire à alimenter ces animaux, et qui provient elle-même d’autres lieux de production qui exploitent des ressources naturelles et produisent des gaz à effet de serre, de leur fabrication jusqu’à leur livraison. 

Tout au cours de cette phase de production, l’aliment va connaître plusieurs transformations. En optant pour des méthodes plus écologiques, il est possible de réduire en partie les émissions de carbone.

En partie seulement, car le cycle de vie d’un aliment ne s’arrête pas à sa production : le produit fini doit ensuite être mis à la disposition du consommateur, ce qui implique d’être emballé, expédié et stocké. 

L’emballage alimentaire représente ainsi un autre poste important d’émission de carbone. Les emballages produisent des gaz à effet de serre tout au long de leur cycle de vie, de leur fabrication jusqu’à leur destruction, en passant par leur transformation, leur stockage et leur transport.

L’empreinte carbone peut être réduite ou augmentée en fonction des choix opérés. Opter pour des ressources renouvelables ou non, les méthodes d’extraction puis de culture de ces matières, l’énergie nécessaire pour la production… autant d’éléments qui se révèlent extrêmement polluants si l’écologie n’est pas prise en compte à chaque étape. 

 

Un emballage alimentaire plastique n’a pas nécessairement un impact carbone plus élevé qu’un emballage alimentaire écologique. Cependant, le plastique pose un véritable problème environnemental, car il peut requérir plusieurs siècles pour se décomposer lorsqu’il est abandonné dans la nature. Durant ce laps de temps, il impacte négativement la faune et la flore, mettant ainsi en danger toute la biodiversité.

LES ATTENTES DES CONSOMMATEURS POUR L’EMBALLAGE ALIMENTAIRE ÉCOLOGIQUE

 

Les consommateurs sont désormais bien conscients des enjeux environnementaux. La majorité d’entre eux a déjà parfaitement compris la nécessité de trier et recycler les déchets pour réduire la pollution. Depuis quelques années, ils se rendent également compte de leur responsabilité à un niveau plus large.

Si auparavant ils se montraient plutôt passifs, contestant peu les méthodes de production et leur impact sur la nature, ils sont à présent plus éduqués et surtout, plus intéressés par ces questions.

 

Les divers scandales sanitaires qui se sont multipliés ces dernières années, ajoutés aux nombreuses campagnes menées par des associations de protection de l’environnement, ont marqué les esprits. Aujourd’hui, les consommateurs sont plus attentifs. Ils ont conscience que les choix qu’ils font, directement en magasin, sont importants.

Acheter une marque éco-friendly, ou boycotter un industriel considéré comme trop pollueur, est aussi un moyen de faire pression sur les entreprises pour les encourager à adopter de meilleures pratiques. 

 

Les consommateurs sont ainsi chaque jour plus nombreux à changer leurs habitudes. Ils favorisent à présent des marques plus respectueuses de l’environnement dans l’objectif de réduire leur empreinte carbone. Cette prise de conscience concerne également l’emballage des produits : le suremballage et l’utilisation de plastique à usage unique sont largement pointés du doigt. 

 

Les entreprises qui adoptent une démarche écologique répondent de ce fait aux nouvelles attentes. Il s’agit là d’une vraie tendance de fond, amenée à se développer et à devenir la nouvelle norme. 

 

QUELLES SONT LES SOLUTIONS ÉCOLOGIQUES POUR RÉDUIRE SON IMPACT CARBONE ?

 

LE SUCCÈS DU VRAC EN SUPERMARCHÉ (VERRE, SAC KRAFT…)

 

Le suremballage provoque la grogne des consommateurs, à raison. Emballer un aliment pour le protéger et préserver sa qualité est indispensable, mais les abus sont fréquents. Le packaging d’un produit a un impact direct sur sa visibilité, c’est aussi un support de communication important et un moyen pour se distinguer des concurrents en rayon.

Les marques l’ont bien compris et beaucoup d’entre elles ont opté pour des choix peu écologiques, par exemple en optant pour un packaging beaucoup trop grand afin de gagner en visibilité, quitte à suremballer le produit. Les consommateurs sont lassés de ces méthodes qui polluent et leur demandent un effort supplémentaire de tri. 

 

La vente en vrac, autrefois incontournable, s’est raréfiée ces dernières décennies, jusqu’à se limiter aux produits frais. Elle revient désormais en force et on voit réapparaître progressivement les consignes en verre, ainsi que le sac kraft, comme solution à l’emballage plastique alimentaire.

Plus économique, la vente en vrac répond en outre aux besoins de la clientèle qui recherche un mode de consommation plus respectueux de l’environnement. Elle permet d’éviter le suremballage, de réduire la production de déchets et de limiter le gaspillage alimentaire. 

 

LES ALTERNATIVES AU PLASTIQUE : EMBALLAGE EN BOIS, EN BAMBOU, RECYCLABLE, BIODÉGRADABLE…

 

Avec la suppression du plastique à usage unique et les nouvelles attentes des consommateurs, les industriels doivent à présent repenser leurs méthodes et opter pour des packagings plus écologiques. Il existe une multitude d’alternatives au plastique pour l’emballage alimentaire jetable. Parmi les plus intéressantes ou innovantes, on peut citer le bois, le bambou et plus généralement tous les matériaux recyclables et biodégradables.

Le traditionnel emballage carton alimentaire reste la solution la plus attractive, d’autant plus qu’il est économique et déjà largement utilisé. De plus, c'est l'emballage bénéficiant du meilleur taux de recyclage à l'échelle européenne tous matériaux confondus. Il s'inscrit donc le mieux dans une logique d'économie circulaire préservant les ressources naturelles.

 

Cet emballage alimentaire recyclable représente un choix judicieux. Cependant les industriels peuvent aller plus loin encore s’ils souhaitent réellement s’inscrire dans une démarche de préservation de l’environnement.

Par exemple, opter pour des cartons issus de forêts durablement gérées : cela permet de limiter la déforestation (un emballage est produit, utilisé et jeté en 14 jours, mais un pin nécessite au minimum 22 ans avant de pouvoir être récolté) et de contribuer au maintien de la biodiversité, au respect des droits sociaux et à l'attractivité économique des filières bois.

Ils peuvent aussi veiller à éviter dans ces emballages les colles et encres nocives pour l’environnement. Ils doivent également jouer un rôle d’éducation, en informant les consommateurs sur la manière dont sont conçus ces packagings, et en indiquant clairement où jeter l’emballage après utilisation. 

 

LES AVANTAGES DE L’ÉCOCONCEPTION POUR LES INDUSTRIELS

 

Les industriels ont un certain nombre de responsabilités. Ils doivent se mettre en conformité avec la directive européenne concernant la suppression du plastique à usage unique et trouver des alternatives (emballage alimentaire biodégradable, packaging écoconçu…).

Cela implique de repenser totalement le packaging, de réaliser des investissements importants et parfois de changer de fournisseur d’emballage alimentaire. Ces changements représentent par ailleurs des opportunités réelles avec de nombreux bénéfices à la clé :

 

  • Répondre aux dernières attentes des consommateurs et atteindre de nouveaux clients : l’emballage écologique est une occasion pour communiquer sur les valeurs de l’entreprise et attirer des clients soucieux de l’environnement ;

 

  • Obtenir un avantage concurrentiel : l’empreinte carbone est désormais au cœur des préoccupations des consommateurs, les industriels qui en tiennent compte se démarquent positivement de leurs concurrents. Les nouveaux packagings éco-friendly permettent de se distinguer en rayon ;

 

  • Améliorer son image de marque : adopter des pratiques plus écologiques donne la possibilité d’améliorer significativement la réputation d’une entreprise. Les consommateurs sont nombreux à encourager publiquement les marques soucieuses de l’environnement, mais aussi à dénoncer celles qui ne font pas suffisamment d’efforts ;

 

  • Réduire les coûts de production : si des investissements peuvent être nécessaires pour s’adapter à ces nouveaux emballages, c’est par-dessus tout une source d’économies à terme ;

 

  • Diminuer son empreinte carbone : outre les lois et les attentes des consommateurs, il est indispensable que les entreprises prennent conscience de leur empreinte carbone et des conséquences de leurs décisions sur l’environnement. Les consommateurs doivent se responsabiliser, néanmoins leurs efforts resteront vains si les entreprises ne s’impliquent pas pleinement à leur tour. 

CONCLUSION

Calculer son empreinte carbone est indispensable pour comprendre l’impact écologique de son entreprise et des choix effectués à chaque étape de la production.

L’emballage alimentaire est une source forte d’émission de gaz à effet de serre, mais le transport doit également être repensé pour réduire l’empreinte carbone. Pendant l’épidémie de Covid-19, on a assisté à une baisse record des émissions de gaz à effet de serre, liée principalement à la baisse d’activité du secteur des transports.

Choisir des emballages plus adaptés aux produits pour limiter le poids et le vide représente ainsi un moyen supplémentaire de réduire son empreinte carbone.